La Société Géologique du Nord – 150 ans d’histoire

Le changement de millénaire : applications de la géologie et patrimoine géologique

Début de l'article de J. Gosselet sur l'artésianisme

L’eau souterraine profonde n’était pas exploitée avant la parution de cet article de Jules Gosselet qui a expliqué comment, sous les terrains imperméables de la Flandre, l’eau potable dans la craie pouvait jaillir spontanément au travers d’un puits.

Aujourd’hui, l'eau souterraine profonde représente encore 95% de la ressource régionale.

Ce phénomène appelé “artésianisme”, du nom de la région Artois où il est défini, est connu mondialement.

Les schistes de Fumay

Schistes ardoisiers de Fumay.

L’ardoise est un matériau naturellement transformé : des vases déposées il y a 500 millions d’années ont été plissées, faillées et aplaties sous l’action des forces actives dans la croûte terrestre. L’exploitation de l’ardoise violette (oxydes de fer) de Fumay a été arrêtée au début des années 1970.

Esquisse d'une carte géologique du terrain dévonien du Grand duché de Luxembourg

Cette carte du Dévonien du Luxembourg est le premier document en couleurs publié dans les Annales (1885). Lever cette carte a été possible grâce aux vallées profondément incisées dans le dôme surbaissé du Massif de l’Ardenne. Les couches géologiques apparentes sont très épaisses mais aussi très monotones, et les fossiles rares.

En cette Année Internationale de la Cartographie (2015), il est bon de rappeler le rôle essentiel de telles cartes dans l’aménagement du territoire et la recherche des matériaux utiles.

Les falaises crétacées du Cap Blanc-Nez vues de l'estran

Parmi les sites géologiques patrimoniaux du Nord – Pas de Calais figure celui des deux-caps. Le Cap Blanc-Nez offre à l’affleurement une série de strates du Crétacé supérieur. Le Tunnel sous la  Manche est perçé dans la "craie bleue" (FPBN).

Ces illustrations donnent un aperçu des travaux réalisés depuis qu’une poignée de personnes intéressées par la géologie, science naturelle, ont entrepris de collecter et ordonner les données régionales accessibles. A la fin du XIXème siècle, ces personnes avaient conscience qu’elles contribuaient à l’élaboration de la connaissance, qu’en travaillant ensemble leur réflexion serait plus riche et fertile. Elles étaient aussi convaincues de répondre aux besoins d’une société pour qui la science devait alléger la pénibilité des travaux manuels, faciliter la fabrication des produits d’usage et améliorer le quotidien des populations.

En 2020, la Société Géologique du Nord a célébré son 150ème anniversaire. Ce fut l’occasion de réfléchir ensemble, avec les partenaires universitaires, économiques et les collectivités locales, sur les effets d’une société industrielle qui se consolidait alors en se basant sur un scientisme porteur d’espoir, mais aussi sur les orientations à prendre pour préserver et transmettre notre patrimoine, à l’heure où les applications scientifiques ont démontré leur efficience avec de bons et de moins bons impacts, faisant émerger de nouvelles questions qui engagent toute la société.

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